Sud-Kivu : ouverture d’un procès en flagrance à l’endroit de 84 militaires présumés auteurs des exactions commises à Kabare

Ouverture d’une audience foraine au tribunal militaire de garnison ce lundi 10 février 2025. Une audience foraine pour juger les présumés auteurs de tueries et de pillages dans plusieurs villages des territoires de Kabare et Kalehe.

L’audience a été ouverte par l’auditeur Supérieur de la Cour militaire du Sud-Kivu, Colonel BAYAWA YABOIKE BASILA Jérôme au chapiteau de Labotte.

Ce procès en flagrance à débuté par la constitution des parties civiles et les 84 prévenus ont été identifiés dans ce procès en flagrance. Il s’agit en majorité de militaires des Forces armées congolaises de première et de deuxième classe, ainsi que de Wazalendo. Ils sont accusés d’être à l’origine de plusieurs cas d’intrusion , meurtre, viol, vol dans plusieurs maisons des civils, pillage, la disparition des munitions, la violation des consignes, l’association des malfaiteurs.

Les avocats de la partie civile exigent une ferme condamnation de ces actes à la base de la détérioration de la situation sécuritaire et du décès de 12 personnes dont figurent 3 femmes et plusieurs blessés dans les territoires de Kabare et Kalehe. Un nombre provisoire qui peut augmenter d’un moment à l’autre.

La partie civile entend une peine capitale contre ceux qui seront reconnus coupables des actes de vandalisme qui ont causé plusieurs victimes dans trois groupements dont Miti, Bugorhe, Irhambi, Katana et dans le territoire de Kalehe ou ils avaient été déployés.

Maitre Pascal Mupenda, l’un des conseils de la partie civile, espère qu’une peine de mort contre les prévenus serait une réponse aux population victimes, et au rétablissement de la sécurité dans ces milieux où la population vit dans une psychose totale.

« En tant que partie civile, nous attendons beaucoup plus la condamnation des auteurs matériels qui ont causé ces exactions, à ce que aujourd’hui nous puissions pleurer 12 morts », a déclaré Me Mupenda.

Et de poursuivre:

« Les 84 personnes qui sont devant la barre, dont tous sont des militaires des FARDC, sont celles que nous estimons être les auteurs des faits qui leur sont reprochés aujourd’hui. Mais au-delà de ça, il y a aussi les personnes qui ont été blessées par balles. Nous allons montrer devant la cour militaire que ce sont eux les auteurs matériels et qu’ils méritent pour nous une sanction sévère, et la sanction n’est autre que la condamnation la plus lourde et c’est notre attente la plus ultime que nous attendons et nous espérons que le tribunal ne manquera pas de nous rencontrer dans nos moyens parce que nous allons présenter les faits tout en restant dans l’attente du droit qui ne débouchera qu’à leur condamnation ».

Jacques Bagalwa, habitant de Kavumu et propriétaire de l’auberge La Sape, où 8 personnes ont été tuées, a demandé au gouvernement de renforcer la sécurité et de remplacer les militaires de l’unité des Guépards à Kavumu.

« Parmi les huit victimes, il y avait deux clients, un major logé, deux serveuses, deux garçons et un agent de sécurité tous abattus sur le champ ». Témoignage t-il.

Les faits qui ont conduit à ce procès se sont déroulés dans la nuit du 7 au 8 février dans le territoire de Kabare.

Signalons que l’audience à été suspendue pour reprendre demain mardi à 9h.

Avec freemediardc.info

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