L’artiste musicien révolutionnaire Delcat Idengo a été tragiquement abattu ce jeudi 13 février 2025 à Turunga, en périphérie de Goma, par des individus armés non identifiés. Selon des témoins, il aurait reçu une balle à la tête, ses assaillants prenant la fuite immédiatement après.
Delcat Idengo, de son vrai nom Delphin Katembo Vinywasi, s’était fait connaître pour ses chansons engagées critiquant le pouvoir en place et dénonçant l’insécurité persistante dans l’est de la République démocratique du Congo. En août 2024, il avait été arrêté pour ses prises de position avant de s’évader de la prison centrale de Munzenze fin janvier 2025, lors de l’entrée du M23 à Goma.
Sa mort a provoqué une onde de choc, notamment à Beni, sa ville d’origine, où des manifestations spontanées ont éclaté. Des jeunes en colère ont exigé la fermeture des commerces, exprimant leur indignation face à la perte de celui qu’ils considéraient comme la “voix des sans-voix”.
Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) a réagi en déclarant : “Pour ses chansons révolutionnaires, Tshisekedi l’a emprisonné, le M23-RDF l’a abattu froidement. Le destin tragique de Delcat Idengo illustre la double menace qui pèse sur les voix critiques/libres en RDC et nous appelle à la résistance. Ne laissons pas sa voix s’éteindre.”
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a également condamné cet acte, affirmant que “ni l’horreur, ni la terreur, encore moins le recours intempestif aux armes contre les civils innocents ne pourront éteindre la flamme de la résistance à Goma et dans tout le pays”.
Les circonstances exactes de cet assassinat restent floues, mais certains rapports indiquent qu’Idengo aurait été tué alors qu’il tournait un clip vidéo pour une nouvelle chanson dénonçant le M23 comme une force d’occupation.
La disparition de Delcat Idengo soulève de nombreuses questions et suscite une profonde indignation au sein de la population congolaise, qui appelle à ce que justice soit rendue pour cet artiste engagé.
Glad koko musema