Ce mardi 18 février 2025, le M23/AFC a pris le contrôle de Kamanyola, une localité stratégique située sur la route nationale 5 (RN5) dans le territoire de Walungu, au Sud-Kivu. Cette avancée fait suite à des affrontements avec des soldats burundais présents dans la région, qui ont eu lieu dans la journée du 18 février. Des tirs d’armes lourdes et légères ont été entendus depuis le matin, mais la situation s’est calmée en soirée.
La prise de Kamanyola survient trois jours après celle de Bukavu, la capitale provinciale du Sud-Kivu, par le M23. Suite à ces événements, l’armée congolaise s’est repliée vers Uvira, située à environ 75 km de Kamanyola, sur la rive du lac Tanganyika, à la frontière avec le Burundi. Actuellement, seulement 20 % de la population reste présente à Kamanyola, la majorité ayant fui la zone.
Le M23 a également revendiqué la prise de plusieurs autres localités, notamment Nyangezi, Mugogo, Ngweshe et Walungu, qui est le bastion de la Première Dame.
Cette série d’avancées du M23 a entraîné des déplacements massifs de populations vers les frontières burundaise et rwandaise. Des milliers de Congolais ont fui la région de Kamanyola en direction du Burundi, traversant la rivière Ruzizi pour échapper aux combats.
La situation reste volatile, avec des combats en cours dans plusieurs localités, notamment à Ndoluma, où les rebelles du M23 ont pris le contrôle après des affrontements intenses avec les forces armées congolaises. Les habitants fuient en direction de Lubero-centre et Butembo, signalant des combats en direction de Kitsombiro, où l’armée congolaise s’est repliée.
Ces développements ont exacerbé la crise humanitaire dans la région, avec des milliers de personnes déplacées et des infrastructures essentielles gravement affectées. La communauté internationale suit de près la situation, appelant à la protection des civils et à la recherche d’une solution pacifique au conflit.
La rédaction